La Côte d’Ivoire, le Congo, le Sénégal… Autant d’équipes qui ont succombé à la férocité des Camerounaises lors de la CAN Handball Senior Dames Dakar 2023. Une réussite qui force l’admiration, quand on sait dans quelles conditions elles ont préparé et vécu cette compétition.C’est via la page d’un célèbre influenceur et dans l’anonymat que des protagonistes se sont exprimés à ce sujet.Selon les propos recueillis par le jeune Camerounais, c’est de leurs poches qu’elles ont payé pour le matériel indispensable pour les séances d’entraînement tels que les médicaments, la résine… Incroyable, n’est-ce pas ?
Avant leur départ le vendredi 4 novembre, elles reçurent la visite de M. NGANDO, Représentant du Ministre de tutelle. A la question de savoir combien elles percevront selon leur parcours, il leur répondit qu’elles n’auront droit qu’aux primes de participation et de podium. Autrement dit, pas de prime de participation ni de prime de qualification pour la Coupe du Monde. Ce qui les laissa sans voix, d’autant plus qu’elles sont conscientes que la prime de participation ne leur sera pas reversée en totalité ( 11% de cette somme est prélevée).A Dakar, elles ont été logées avec leurs encadreurs hommes ; elles ont porté les survêtements de leurs homologues hommes car la fédération leur avait repris leurs équipements de compétition. Malgré tout ca, elles n’ont pas perdu de leur vue leur objectif.
Passés les 1/4 de finale, elles recevront une prime « spéciale » de 350.000f à se partager à 16, et à la veille de disputer la finale, elles découvrent qu’elles auront droit à 890.000f en cas de défaite et 1.350.000f en cas de victoire. Dépitées, elles se décideront quand même à disputer cette finale, convaincues que le Sénateur MBITA Raymond tiendra sa promesse de vote toucher le chèque qu’il recevra de la Confédération Africaine de Handball. Finale qu’elles perdront pour la 2ème fois consécutive, mais peut-on leur en vouloir ?Imaginons qu’elles aient préparé cette compétition dans les conditions adéquates… Imaginons qu’au lieu d’être ridiculisées et tourmentées par ces problèmes de primes, elles aient abordé chaque rencontre dans la sérénité et la concentration que requiert la préparation d’un match de haut niveau… Elles auraient peut-être remporté cette CAN, mais auraient-elles alors reçu leur dû, gagné à la sueur de leur front et à leur talent, et dont on les prive jusqu’à présent ?
Nous espérons que les institutions de tutelle, nationales et internationales, se pencheront sur ce cas.Nous espérons que leurs cris de détresse seront entendu en haut lieu.Nous espérons que tous les sports et sportifs seront reconnus à leur juste valeur.